
Titre : Sans prévenir
Auteur : Matthew Crow
Collection/ Editions : Gallimard jeunesse/ Scripto
Nombre de pages : 306 pages
Note : 6/10
Une histoire d'amour extraordinaire
A quinze ans, Francis Wootton est passionné de vieux films, de musique rock et de lectures romantiques. Mais avant tout, il ne se prend pas au sérieux. Sans prévenir, un jour, la vie bascule. On lui diagnostique une leucémie. A l'hôpital où il entre pour son traitement, il rencontre Ambre, son caractère de chien, son humour féroce, sa vulnérabilité désarmante...
Le jour où j'ai reçu Sans prévenir en partenariat avec Gallimard, j'étais vraiment contente : j'avais déjà pu le voir circuler sur d'autres pages et j'étais très curieuse de le découvrir. De plus, la lettre de l'auteur glissée avec l'ouvrage donnait vraiment envie de le lire. Nous l'avons programmé en lecture commune avec ma copinette Clara et je m'y suis plongée sans attendre qu'il soit aussi fabuleux que Nos étoiles contraires, auquel il est comparé, mais en espérant quand même qu'il allait me toucher. Finalement, je ressors très mitigée de cette lecture qui s'avère être ma première déception 2015 : je n'ai rien ressenti en la lisant et c'était pourtant ma seule attente.
Tout d'abord, si vous avez lu le résumé, je voudrais quand même rétablir la vérité : ce livre n'a rien à avoir avec Nos étoiles contraires. Comme toutes les histoires de vampires ne sont pas toutes pareilles que Twilight, toutes les histoires sur des adolescents malades ne sont pas forcément comme le livre de John Green. Si comparaison il y devait y avoir, elle s'arrêterait juste au sujet traité qui est la maladie et à l'idée d'une histoire d'amour entre deux cancéreux. Alors, ne vous basez absolument pas sur ça parce que vous risqueriez d'être déçu.
Passons au plus grand point négatif à mes yeux : je n'ai rien ressenti. Moi qui pleure pour tout et pour rien, moi qui ai le c½ur brisé à la moindre phrase triste, ce livre ne m'a rien fait. J'ai peut-être senti une ou deux fois la flamme d'une émotion s'allumer mais elle s'est très vite éteinte, remplacée par un vide très déstabilisant. Autant dire que cela m'a très fortement déçue : quand je lis un livre qui parle d'un sujet aussi fort et aussi douloureux, je m'attends à ce qu'il me prenne aux tripes, à ce qu'il me retourne l'estomac et là, ça n'a pas été le cas.
Ensuite, viens le sujet des personnages. Francis, le héros et narrateur, ne m'a pas du tout plu et malheureusement, il est très difficile de me faire apprécier un récit quand je n'en aime pas son personnage principal...Celui-ci est un jeune homme de quinze ans qui m'a semblé tout au long de ma lecture fort immature. Il a des réactions inappropriées, dignes d'un enfant, il ne comprend rien et il est toujours là à essayer de se cacher dans les jupes de sa mère. A la longue, ça en devient vraiment agaçant. Les rares fois où il m'a plu sont celles où il parlait d'amour, de sa relation avec Ambre et de ce qu'il était prêt à faire pour elle. Là, il était vraiment intéressant et arrivait à me toucher.
Les personnages secondaires se placent eux dans deux catégories : ceux que je n'ai pas supportés et ceux qui ont, pour moi, sauvé le récit. Dans la première, il y a notamment la mère de Francis. Je l'ai trouvée exaspérante à de nombreuses reprises. Déjà, elle n'est pas toujours gentille, laissant échapper des propos assez blessants. Puis, je l'ai trouvée elle aussi plutôt immature, contenu de son âge : j'avais parfois l'impression qu'elle se prenait encore pour une adolescente. Et quand elle était gentille et semblant aux petits soins, je l'ai trouvé fausse sans savoir expliquer pourquoi. Pourtant, les quelques fois où elle échangeait avec Ambre ou qu'elle parlait de sa fille, là je l'ai bien aimée, comme si elle était mieux en présence féminine. Dans la seconde catégorie, celle des personnages qui ont apporté beaucoup à cette histoire, se trouvent toute la famille d'Ambre, elle y compris. Sa mère, Colette, est un personnage auquel je me suis tout de suite attachée car elle est touchante et qu'elle est prête à tout pour sa fille. Sa s½ur est plus effacée mais elle semblait très douce. Quant à elle, c'est un personnage que j'ai adoré. Ambre est ce qu'on pourrait appeler quelqu'un de lunatique mais ce n'était pas dérangeant : j'ai aimé ses sautes d'humeurs, ses pics lancées à tout va à tout le monde, son cynisme et le fait qu'elle soit quelqu'un de terre à terre. J'ai tout aimé chez elle et dès qu'elle est arrivée, le récit m'a semblé moins pesant. Franchement, ce trio féminin apporte au récit tout ce qu'il lui manquait : douceur, force et émotions. J'ai aussi beaucoup aimé le personnage de Chris qui, avec sa bonne humeur, me donnait le sourire.
Quant à l'histoire, elle est comme une routine monotone et à la longue ennuyeuse qui est de temps en temps bouleversée par des moments intéressants. Et devoir attendre ces moments, ces quelques scènes pour apprécier le récit, était long et lassant. Au fond, je m'en fichais bien du quotidien de Francis, de ces états d'âmes et de ceux de sa mère. Tout ce que je voulais, c'étaient les moments avec Ambre, ceux qui comptaient vraiment. Ces scènes là restent mes préférées et sont celles qui ne me font pas regretter ma lecture. Le reste est mal approfondi, mal exploité et il laisse finalement un goût de trop peu en bouche.
Au final, vous l'aurez compris, ce fut pour moi un très gros flop. Certes, j'ai d'avantage apprécié la seconde partie du roman où Ambre était plus présente et où les scènes étaient intéressantes et touchantes mais cela n'aura pas réussi à rattraper toute l'histoire. Pourtant, je pense que l'auteur aurait pu faire quelque chose de très bien avec ce qu'il avait mais il s'est contenté de rester en surface, de ne pas approfondir certaines choses qui auraient du l'être, comme la maladie. Après, ne vous arrêtez pas à mon avis car j'ai vu que certains lecteurs l'avaient beaucoup aimé.
FloydBooks, Posté le dimanche 12 avril 2015 10:50
Ah mince.. Dommage que ce livre t'ait déçu pourtant il avait l'air prometteur ! Je le lirais peut-être un jour pour me faire une idée mais ce n'est pas du tout une priorité.